Pyrénées 2010 – Rando sur le GR10 et dans la région de Gavarnie

octobre 21st, 2010 Posted in MONTAGNE

JOUR 9

Mercredi, 23 juin 2010, Grand beau temps


Destination: le refuge des Sarradets, Brèche de Roland

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Notre sac est prêt en moins de deux. Nous sommes les premiers à la salle à diner. Le petit déjeuner style buffet de l’Astazou est très bien, mais, il ne faut pas tarder. Je n’ai qu’une vague idée de l’effort requis pour monter là-haut. Juste avant de quitter le lobby, nous croisons Jeanne et Robert. Nous nous donnons rendez-vous dans 2 jours à Carcassonne.

Il fait beau et la fatigue de la balade d’hier est complètement disparue. Nous sommes très excités de nous rendre enfin au refuge de la Brèche de Roland. Nous avons choisis d’emprunter les Escaliers des Sarradets. J’ai lu plusieurs choses sur le sujet avant le départ, et tout semblait vraiment cool.

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Nous marchons d’un bon pas et arrivons rapidement à la restauration du Cirque. Nous avançons un peu sur le flanc droit, de façon à pouvoir repérer sur la vraie falaise, les indications imprimées sur la carte. La neige recouvre une grande partie des pistes du fond du cirque. Cela rend la comparaison très difficile. Après une demie-heure d’hésitations, nous décidons de traverser et de fouiller le centre-bas de la falaise. Il nous aura fallu près de trois quart d’heure pour résoudre l’énigme. Nous commencions à perdre patience.

Heureusement, dès notre engagement sur la piste, le plaisir revient. Les échelles ne nous déçoivent pas. (à noter que le terme échelle ne signifie pas ici des échelons d’acier, comme en en retrouve aux Aiguillettes d’Argentière, dans le Tour du Mont Blanc. Il s’agit ici de rochers.) Nous sommes constamment à flanc de falaise. Les petites escalades se succèdent. À un moment nous réalisons que la grande cascade de l’autre côté est maintenant en dessous de nous.

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Après avoir franchi la première barre rocheuse, nous obliquons à gauche. Peu à peu la neige recouvre certaines parties du sentier. Il faut parfois s’arrêter et scruter l’horizon pour tenter d’y découvrir des repères.

La présence de la neige s’accentue au même rythme que celle de la pente. Cette section sera probablement la plus difficile. Il faut parfois monter dans des pentes herbeuses très abruptes. À première vue, cet espèce de foin vert semble très tendre. Pourtant si on y pose la main, on découvre qu’il possède des brins aussi piquant que des aiguilles.

Nous arrivons finalement à un col. Les pistes creusées dans la neige semblent longer l’arrête du col. Nous nous y engageons avec beaucoup de prudence. Cette immense coulée de neige, est très raide, et en bout de course, c’est le fond du cirque.

Arrivé de l’autre côté, j’aperçois le refuge. Il est tout petit, et semble en équilibre sur une butte. Nous décidons de gagner le petit ilot rocheux devant nous, et de prendre le temps de chausser nos crampons. La traversée de la coulée s’est avérée hasardeuse, et de toute façon, nous aurons plus de stabilité pour cette dernière montée.

Nous avançons péniblement dans cette neige chauffée, qui a tendance à défoncer. Mais il fait beau, et nous avons tout notre temps. Le refuge est en vue, alors pourquoi se presser. Soudain, j’ai une drôle de sensation à l’oreille droite. C’est comme si mon tympan ne savait plus sur quel pied danser. Pop à l’intérieur, Pop à l’extérieur. Il n’y a pas de douleur, mais c’est très agaçant.

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Ça y est nous y sommes. Nous avons mis près d’une heure à franchir la dernière étape. Il y plein de gens évachés partout sur le balcon de béton. C’est le seul endroit où il n’y a pas de neige. Heureux et excités nous nous joignons au groupe. On nous indique de faire attention au rebord du balcon. Quelqu’un vient d’y échapper ses lunettes. Ce mini ravin de quelques centimètres de large, est très profond. Pour récupérer des lunettes, il faudrait revenir au milieu de l’été!

La gardienne est jolie et gentille. C’est très drôle de voir ses ongles qui sont très sales. Et oui, nous sommes dans un endroit très reculé, ou la vie est dure! Elle nous montre nos places au dortoir et nous informe qu’il n’y a pas d’eau depuis quelques jours. Tout est gelé. Mais dit-elle, avec le soleil des 2 derniers jours, ils ont espoir que ça recommencera un peu à couler en fin d’après-midi.

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Nous sommes au 3e étage. Je monte là-haut pour installer nos choses. Nous ressortons sur le balcon prendre une orangina et discuter avec les gens. C’est un endroit fantastique, une des plus belles ambiances de montagne, qu’il m’ait été donné de vivre. Deux espagnols arrivent de la brèche. Je suis tellement surexcité que j’essais de leur parler avec mon peu d’espagnol. Puis je m’adresse à des anglophones, et naturellement aux français. Je suis en « overdose » d’adrénaline.

Le décor tout autour est féerique. C’est l’heure du repas. Encore là, beaucoup d’ambiance. On nous a placés face à un groupe d’Irlandais. Nous discutons tout le repas. Ils sont très gentils.

Puis une dernière sortie sur le balcon pour regarder descendre le soleil, et remplir les gourdes au mince filet d’eau qui vient du glacier.

C’est l’heure d’aller dormir.


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  1. 3 Responses to “Pyrénées 2010 – Rando sur le GR10 et dans la région de Gavarnie”

  2. By Louise on Nov 10, 2010

    Bonjour à vous 2

    Que dire, sinon que c’est de toute beauté ces photos. Tu es un très bon photographe Jean-Pierre (enfin, je suppose que c’est J-P).

    J’en avais les larmes aux yeux. Vraiment, vous êtes privilégiés de pouvoir faire ces merveilleuses randonnées. Je donnerais cher pour avoir la santé et vous suivre.

    Merci de nous permettre de vivre en images et en pensées vos beaux voyages.

    Louise xxx

  3. By France & André on Nov 16, 2010

    Bonjour Louise & Jean-Pierre,

    Encore une fois votre récit nous a captivé, en plus de nous faire voyager et rêver de belles randos. Comme toujours les photos sont magnifiques.

    Quand vous aurez le goût de faire une randonnée téléphonez nous.

    À bientôt!

    France & André
    xx

  4. By Josée on Nov 26, 2011

    Bonjour Louise et Jean Pierre, je lis avec beaucoup d’emotion votre récit du voyage dans les Pyrenées.
    A quand celui de septembre de cette année, j’ai gardé un très bon souvenir de votre trop court passage chez moi.
    Je vous embrasse
    Josée

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