Pyr̩n̩es 2010 РRando sur le GR10 et dans la r̩gion de Gavarnie

JOUR 1

Mardi, 15 juin 2010, couvert avec pluie en après-midi

Arrivée à Cauterets

Il pleut … pas continuellement, mais par averses généreuses. Cela dure depuis 4 jours. Cela va encore durer au moins 4 jours.

Nous sommes un peu ébranlés. Nos vacances sont habituellement bien ensoleillées. Ce soir sur TF1, on parle d’un bilan catastrophique dans le Var. Les inondations ont fait vingt morts.

La ville de Toulon est sans dessus dessous. Cent mille personnes sont toujours privées, d’électricité. Ici dans les Hautes Pyrénées, le temps s’est un peu retenu … mince consolation.

C’était prévu ainsi: après 3 jours de visite chez notre amie Josée à Maubourguet, elle nous conduisait à Cauterets, petit village de montagne situé dans le parc National des Pyrénées. Chose promise chose faite.

Nous voici donc en montagne, devant la porte du gîte « Beau Soleil ». (C’est ce qui s’appelle « tourner le fer dans la plaie », ou « ne pas avoir de suite dans les idées ».) Les proprios qui s’affairaient à de menus travaux d’entretien, stoppent tout, et nous accueillent avec beaucoup de gentillesse. L’endroit est très bien. Nous avons à notre disposition 2 pièces et une salle de bain complète et privée.

À voir nos choses étalées ça et là dans la place, aucun doute: nous avons bel et bien pris possession de notre chambre. C’est déjà l’heure du souper. Nous retournons au centre du village. L’appétit n’est pas vraiment au rendez-vous. Le copieux repas que nous avons englouti en après-midi, est encore bien présent dans notre estomac. Le café de Paris, est un endroit bien sympa. Nous nous y installons et commandons quelques Tapas, et un demi de rouge. Le vin parviendra-t-il à chasser cette morosité qui nous accable?

Nous assistons en direct à une altercation téléphonique entre un client du bar et son interlocutrice qui, nous le saurons par la suite, est une professeure d’école. Lui, s’occupe du manège situé à quelques rues du café. Il a décidé de fermer la boutique à cause du mauvais temps. Elle, elle est furieuse de ne pas pouvoir y amener les enfants.

Ça se voit, ça se sent, nous ne sommes pas les seuls à être frustrés. Cette température pourrie et inhabituelle commence à saper le moral de tout le monde.

Puis, il n’y a plus qu’à aller dormir, en rêvant à du temps meilleur.