Dernière MAJ: Dimanche, 23 janvier
novembre 30th, 2010 Posted in MONTAGNE
Je suis de retour dans mes quartiers d’hiver. Mon gymnase c’est ici. Pas d’appareils pour développer les gros muscles, mais des pentes à monter et à descendre. Assez d’efforts, pour conserver et raffermir la musculature existante. Du cardio à souhait, et à l’air frais. L’année dernière, mes yeux ont vu de bien belles choses. Au fil des visites, j’ai été fasciné par l’ambiance changeante de la montagne. Du jardin de givre silencieux, au vacarme que créé le vent, lorsqu’il libère les arbres d’un verglas fraîchement tombé, j’ai vécu toute une gamme de sensations et d’émotions.
J’ai regretté de n’avoir rien noter, et rien photographier.
Cette année, j’ai décidé de faire autrement.
L’heure est à la grande virée. C’est la tournée des 4 sommets.
Il fait très froid et la piste est glacée. La montée du sentier permettant l’accès à Rocky, à partir de Dieppe, s’avère particulièrement intéressante.
Sans crampons, dans de telles conditions, on peut presque parler d’une petit challenge!
Ciel bleu sans nuages, il fait froid. C’est une belle ballade d’hiver.
La neige et le froid sont de retour. Le soleil brille à travers des nuages, qui laissent tomber des flocons très légers. C’est une belle journée, pour la boucle des sommets Rocky et Dieppe. Nous n’avons pas nos campons, mais décidons tout de même de relier les deux sommets par le raccourci de la grotte. Un peu hasardeux, mais nous y allons prudemment. Nous prenons le temps de contempler l’ambiance particulière qui règne aux sommets, en raison de cette température, moitié soleil, moitié neige. Nous sommes de retour au stationnement en début d’après midi. Celui-ci déborde de voitures. Ouff, filons avant la grande invasion!
Journée sans vent.
Journée propice au silence.
Les sources de bruits sont partout autour, mais au centre du massif, on se croirait à des centaines de kilomètres des grandes villes.
Je retiens mon souffle, et accorde un peu de repos à mon système auditif.
Visite éclair.
La montagne a des allures de je ne sais trop. Dans les sentiers, la neige, pourtant si épaisse, laisse les rochers réapparaître.
La montagne offre ses plaisirs, dans une ambiance suspecte…
Aurons-nous un autre hiver tiède?
La nature a fait un grand ménage. Elle a déroulé son tapis blanc. Tout est propre. Malgré l’absence de soleil, il y a de la lumière partout.
Peu de rencontres, pas de vent, un moment tranquille. J’avance d’un pas rapide. Le sentier gagne en pente. Je suis essoufflé, je m’arrête. Dans ce silence, mes tympans sont de véritables tambours. frappés au rythme de ma fréquence cardiaque.
Je reprends mon souffle, en contemplant cet univers monochrome. Si les couleurs ont disparues, la beauté persiste.
Ça y est. L’hiver a pris pied. La tempête a enrobé le massif d’une épaisse couche de neige. Les pistes de ski de fond sont presque toutes ouvertes. J’ai pu me rendre à pied à Dieppe, par la piste rouge et revenir par la verte. Par endroits, les rafales ont créé des monticules assez imposants. De la belle neige à raquettes.
Accueilli au départ par un grand pic, qui n’y allait pas avec le dos de la cuillère, je suis demeuré planté sur place pour admirer sa performance. Quel oiseau impressionnant. Selon des randonneurs qui revenaient vers leur voiture, il était déjà au boulot lors de leur arrivée ce matin. En quelques heures, il a littéralement pulvérisé un arbre d’un assez bon diamètre. Il y avait tellement de brans de scie au pied du tronc, on aurait dit que ces trous avaient été faits à la scie mécanique.
Après avoir quitté le lac Hertel, qui est maintenant bien figé, je n’ai rencontré âmes qui vivent pendant tout mon parcours. C’était le grand calme. Que du vent et des arbres qui craquent de temps à autre.
La montagne prend son mal en patience. La signalisation d’hiver est en force. La piste bleu est fermée, et des sentiers qui n’existent qu’en hiver sont maintenant bien balisés. Il ne manque que le plus important, la neige.
Le hasard fait bien les choses. Nous venions tout juste de mentionner « Nous aurions du inviter France et André, à venir partager cette petite rando ». Heureuse surprise à notre arrivée au stationnement. Ils viennent tout juste de garer leur voiture. Nous partons donc ensemble pour effectuer cette activité que nous aimons bien.
Aujourd’hui c’est une des belles journées de l’année. Pas de vent, un soleil radieux, et le mercure qui passe au dessus de zéro. Toutefois nous devrons nous méfier, car le sentier est couvert d’une mince couche de neige, qui s’avère très glissante. Nous devons aussi composer avec quelques bonnes plaques de glace.
Nous passons de très bons moments avec ces petites fantaisistes de mésanges. Elles viennent nous rendre visite, à plusieurs reprises. Même si nous n’avons aucune nourriture à leur offrir, elles n’hésitent pas à se poser sur nos sacs, nos bâtons, nos épaules.
Nous enfilons coup sur coup Burned Hill, Pain de Sucre, Dieppe et Rocky. Le sentier rouge nous amène finalement au lac Hertel, pour la photo de groupe officielle. Nous venons de passer un moment bien agréable.
Avec 0 degré et un fort vent d’ouest, mon passage au lac Hertel est de courte durée. Le site est très perturbé par les travaux de rénovations du barrage. Ces travaux, aux coûts de 700 000, 00 $ se poursuivront d’ailleurs jusqu’à l’été 2011.
Il me semble que les bernaches étaient beaucoup plus nombreuses à l’automne 2010. Cette baisse d’achalandage est peut-être reliée aux travaux. Le bruit y est par moment très fort. Le lac a perdu sa belle quiétude.
Aujourd’hui, mon attention est portée sur les champignons que l’on retrouve sur plusieurs arbres. Je leur trouve un petit air de coquillage. Je me suis d’ailleurs amusé à les confondre dans mes photos. Si vous y jeter un coup d’Å“il, pourrez-vous les débusquer?
Pendant que je prenais les photos, deux petites coquines de mésanges sont venues me rendre visite. L’une d’elle a fait du sur place à 3 pouces de mon nez. Elle me regardait droit dans les yeux, l’air de me dire : et alors toi, tu n’as rien pour moi ?
Quelques secondes plus tard, au moment où j’allais enfoncer le bouton de l’obturateur, elle vient se poser directement sur mon doigt.
Elles ont tellement été nourries à la main, et en contact avec les humains, que maintenant elles font preuve d’un sans gêne et d’une grande témérité. Je peu comprendre que ce comportement pourrait surprendre ou effrayer un enfant, ou toute autre personne non initiée. C’est pourquoi, on retrouve maintenant beaucoup d’enseigne demandant de ne pas nourrir les animaux.
En terminant, j’ai été attiré par un article du journal L’OEIL RÉGIONAL, accroché sur le babillard près de l’accueil. Il s’agit de l’histoire d’un couple qui a du faire appel au service d’urgence, après s’être perdu dans la montagne. L’équipe de sauvetage est d’ailleurs intervenue plus d’une quarantaine de fois l’année dernière. Et oui, le Mont St-Hilaire c’est une vraie montagne… on peut s’y blesser, tomber en bas d’une falaise, s’y perdre.
Il fait très beau. Heureusement, je suis arrivé tôt. Je pourrai m’en retourner avant la cohue de début d’après midi.
Du sommet Pain de Sucre, je constate que les conditions météo ont changées. Le soleil est partiellement présent, mais d’étranges nappes de brouillard se sont formées entre les monts Rougemont et St-Hilaire. Les conditions étaient probablement propices à la formation de smog….
Aujourd’hui, je ne l’ai pas oublié. J’ai un beau sac pour ramasser les déchets que je trouve un peu partout. Je suis un peu gêné de jouer aux éboueurs devant les randonneurs, mais tant pis.
À mon arrivée au kiosque d’accueil, mon sac est bien rempli.
Branle-bas de combat sur le site du lac Hertel. Les travaux de réfection du barrage … font rage. Phénomène troublant et dérangeant pour les randonneurs, mais sûrement davantage pour la faune qui évolue habituellement dans un environnement paisible.
Aujourd’hui, c’est jour de boue. Plusieurs sentiers verront leur tracé original modifié. Ceux et celles qui ne sont pas équipés pour patauger, n’hésiterons pas à ouvrir de nouvelles voies. Pourtant, la consigne est claire: Boue, pas boue, on demeure sur le sentier…
Il fait tout juste 2 degrés. De petits papillons blancs virevoltent ça et là . Étonnant. Si peu de matière et tellement de résistance… Comment font-ils? …. Face à cette prouesse, je me sens un peu ridicule avec tous mes vêtements. Pourtant, je n’ai pas du tout envie de desserrer le nÅ“ud de mon foulard.
Combien pèse une feuille d’érable ?
Aujourd’hui, je suis incroyablement surpris du bruit qui résulte de l’impact d’une feuille qui tombe par terre.
C’est comme la fameuse goutte d’eau qui fuit du robinet.
Plus je me concentre, plus ces chutes de feuilles percutent le sol avec fracas.
Non … je n’ai rien fumé de particulier …
Après plusieurs mois d’absence, je suis de retour sur la montagne. En marchant vers le lac Hertel, je prends conscience du contentement que cela m’apporte. Le décor d’automne est bien en place. La journée est douce. C’est super!
Peu à peu, un trouble vient perturber cette journée presque parfaite. Celui-ci se précise à mon arrivée au sommet Pain de Sucre. La montagne est souillée d’un tas de détritus. Canettes, bouteilles de plastique, cÅ“ur de pommes, pelures d’oranges, papier de toutes sortes, etc…
Ma bonne humeur en prend un coup. Je redescends, assailli par des pensées pas très reluisantes, sur le « fameux » côté sombre de la nature humaine. Et cette réflexion, j’aurai l’occasion de la revisiter, car de retour à la maison, je constate que nous venons d’être cambriolés.
One Response to “Dernière MAJ: Dimanche, 23 janvier”
By France & André on Déc 4, 2010
Bonjour c’était vraiment agrréable cette randonnée…! Les photos sont bonnes surtout celle ou France est en équilibre j’en ris encore…! et la goutte d’eau qui tombe…!!!
A bientôt!
France et André