Lac St-Jean – Cinq jours, sur la VÉLOROUTE DES BLEUETS

Cette rando à vélo, elle figurait au palmarès de nos souhaits, déjà depuis un bon moment. Le lac St-Jean, représentait aussi pour nous, tout le charme et la fascination des coins de pays, qui nous sont inconnus. Après deux grandes virées en région beauceronne, nous voici donc déportés vers le nord. Nous aurions pu choisir de faire ce tour en 3 jours, mais nous optons plutôt pour la version allongée (5 jours). Bien sûr, le vélo aura la cote, mais, nous ferons aussi une petite place au tourisme.

ÉTAPE 1

Lundi, 20 juin 2011, ensoleillé

De Alma vers Sainte-Monique

ÉTAPE 1 De Alma vers Ste-Monique DÉNIVELÉ De Alma vers Ste-Monique

Hébergés chez Rose, une amie au grand cœur, rencontrée cette année au Guatémala, nous terminons notre petit déjeuner en étirant de bons cafés. Rose est sous le coup d’une grande joie. L’avant-veille, elle a été honorée de la médaille du gouverneur général. De nombreuses années d’implication sociale et du bénévolat à profusion, l’ont menée à cette prestigieuse récompense.

Nos amis France et André, stationnent leur voiture devant l’entrée. Embrassades et remerciements, c’est l’heure d’enfourcher nos montures. Elle est bien particulière cette excitation, cette fébrilité qui caractérise les grands, comme les petits départs.

Nous retrouvons facilement l’entrée de la vélo-toute. Les premiers kilomètres nous font découvrir de très belles pistes, qui serpentent en forêt. Nous franchissons bientôt un premier barrage, puis un deuxième. À la Halte du km 53, nous discutons avec un groupe de femmes qui nous mentionnent que nous n’allons pas dans la bonne direction. Nous rebroussons chemin, et croisons bientôt un groupe de travailleurs qui contredisent leurs propos.

En fait, la signalisation de l’intersection située près du km 50, manque de clarté. Il existe 2 façons de franchir le prochain bras de lac. Par le pont, ou à l’aide d’une agréable navette qui navigue entre les deux rives. Les bons conseils des travailleurs nous permettent d’utiliser les services du Maligneau. Cool, deux barrages et une petite balade en bateau dans un paysage superbe.

Nous filons vers le petit village de Saint-Cœur-De-Marie. Il faut parfois composer avec des bandes cyclables sur voies partagées. Pas très agréables ces poids lourds, qui roulent à vitesse excessive. Par contre, lorsqu’ils le peuvent, les chauffeurs n’hésitent pas à utiliser le centre de la route, et éliminer ainsi toute possibilité de contact.

Nous sommes maintenant à St-Henri-de-Taillon. La guérite du parc provincial de la Pointe Taillon est toute proche. Mais avant de nous engager dans ce grand domaine, nous immobilisons nos vélos devant la petite Cantine JU-LY. Nos estomacs crient famine!

Reposés, gavés et énergisés, nous redonnons vie aux pédaliers. Nous voici bientôt à la plus belle et plus grande plage du parc. Nous laissons les vélos et marchons un peu dans le sable de la plage Taillon.

Nous quittons le circuit officiel de la véloroute, et fonçons vers l’extrémité nord-ouest du parc. Il faut se méfier un peu de cette piste de gravier qui ramollit à l’occasion. Nous y trouvons une plage beaucoup plus petite, baignée par les eaux du lac et celle de la rivière Péribonka. Le petit centre de service est désert. L’endroit est plutôt intéressant. Nous retroussons nos cuissards et avançons dans l’eau. Louise et André ne peuvent résister à l’envie se saucer complètement. Ils enfilent leurs maillots et se précipitent dans les eaux froides du lac.

Bien reposés, nous quittons le rivage. Au stationnement, le vent du large n’a plus d’effet sur les maringouins, qui nous attendent de pied ferme. Vite, filons… À mi-chemin sur la pointe, France repère un jeune orignal. Celui-ci s’abreuve, quelques mètres plus bas, dans la Péribonka.

À son tour de nous repérer. Il remonte rapidement vers la piste. Impressionnant de le voir sortir de l’eau en vitesse. France réussi à immortaliser le moment en plusieurs clichés.

Ce petit détour aura le mérite de nous avoir fait parcourir 30 km supplémentaires. Nous circulons maintenant sur de magnifiques passerelles de bois, qui surplombent la Périonka. Cette construction a du coûter une fortune. Nous voici à Ste-Monique. Un peu d’hésitation à l’arrivée au village. Le sentier est détourné en raison de travaux. Finalement, nous voici aux chalets de l’Île du Repos.

Cet endroit est assez fréquenté en haute saison, mais aujourd’hui, tout est calme. Nous n’aurons pas droit au service de restauration, qui n’est pas encore ouvert. Par contre la préposée, nous permet de récupérer quelques bières au bar de l’office.

Nous nous installons. Le chalet est assez récent. Aucun luxe, mais tout est propre et fonctionnel. Bières et douches, et nous voici repartis, mais à pieds cette fois. Nous marchons jusqu’à l’épicerie du village, où nous trouvons de quoi nous sustenter. Fromages, vin, pains, dessert, et de grandes pizzas. De retour au chalet, nous célébrons le succès de cette première étape. Un véritable festin, arrosé de très bons vins..

Bien repus, nous sortons, et allons au bord de la Péribonka, pour profiter des dernières lueurs du jour.