Pyrénées 2011, la région de Néouvielle
décembre 26th, 2011 Posted in MONTAGNEJOUR 3
Jeudi, 22 septembre 2011, Ensoleillé
Vers le refuge du Bastan
1 Chalet-refuge d’Orédon | 2 Lac de l’Oule | 3 Lac Inférieur | 4 Refuge du Bastan
Quel endroit merveilleux ce chalet… On souhaiterait y demeurer quelques jours. Le petit déjeuner est intéressant et surtout on boit du bon café.
Quoi de mieux pour reprendre la forme qu’une bonne petite montée de 400 mètres. Au col d’Estoudou, nous retrouvons le GR10. Le point de vue à cet endroit est super.
En bas, sur le minuscule ruban d’asphalte, les klaxons retentissent de toutes parts. Des automobilistes s’impatientent. Le troupeau de moutons a pris possession de la route. Du haut de notre perchoir, nous observons la manœuvre en rigolant. Plus au sud, une mer de nuages recouvre le fond de la vallée, comme si celle-ci était encore endormie sous une bonne couette de duvet.
Sur le plateau, dans le pâturage, il est très difficile de suivre le GR, si bien que nous trouvons le moyen de nous en écarter. Cela n’aurait que peu d’impact, car tous ces sentiers semblent descendre vers le lac de l’Oule. Un coup d’œil au GPS, nous permet de repérer le sentier officiel. Nous avons droit maintenant à une descente de 400 mètres qui nous amène au bord du lac de l’Oule, à un petit kiosque d’information. Nous longeons et contournons le lac par sa partie nord.
Juste avant de d’initier la montée, un troupeau de chèvres vient se rassembler à la cabane de pierre devant nous. C’est tout à fait charmant. Louise et moi nous exclamons en même temps: ça sent le fromage de chèvre à plein nez!
La piste monte de façon assez raide, d’abord vers le sud, et virage vers le nord pour atteindre la bifurcation pour le GR10 C. Nous rencontrons alors un couple de personnes âgées qui vont aussi sur le C. Ils ont au dessus de 70 ans, et ils habitent pas très loin à St-Lary. Ils sont accompagnés de plusieurs membres de leur famille. Mais les enfants et les jeunes adultes, sont déjà plus loin devant.
Ils nous mentionnent qu’ils vont voir leur fils. Nous demandons « ha il y a des chalets un peu plus loin? ». Ils nous répondent que ce sont ses cendres qui sont répandues sur la berge du lac Inférieur. Alors depuis quelques années, à l’occasion, la famille va faire un petit pèlerinage au lac. Il s’agissait de l’endroit de pêche préféré, de leur fils. Nous marchons quelques minutes en leur compagnie. Ils sont vraiment attachants et charmants. Arrivés au bord du lac, nous comprenons pourquoi leur garçon trouvait cet endroit merveilleux. C’est un petit paradis. Le lac est ensemencé à chaque année, et les truites y abondent. Un peu émus nous les saluons, et les regardons rejoindre l’endroit où la famille s’est installée pour le pique-nique.
Nous continuons notre chemin en longeant la rive est. Le paysage est l’un des plus beaux que nous ayons eu à contempler depuis notre départ. Après avoir contourner deux petits lacs, le lac Bastan apparaît. Sur un petit promontoire, caché dans quelques sapins, la toiture verte du refuge Bastan apparaît. Wow! une fois de plus, quel beau site. Nous sommes au refuge vers 13:00 hres.
La gardienne est attablée avec 2 bergers. De vrais bergers! Ils sont jeunes, fin vingtaine, ou début trentaine. Trois magnifiques chiens, nous accueillent. L’un des bergers nous demande de ne pas les caresser, pour ne pas les perturber. Ils sont super. Ils écoutent au doigt et à l’Å“il. Trop cool.
Inscription, informations, omelettes et bières. Il n’est que 14:30, c’est beaucoup trop tôt pour nous arrêter de marcher. Nous faisons rire les bergers en demandant si on peut aller escalader les montagnes avoisinantes. Ils nous répondent que l’on peut faire tout ce que l’on veut. On peut grimper partout, parole de bergers.
Nous allons jeter notre dévolu sur le Pichaley. Nous endossons les sacs à dos légers, et partons vers l’est en souhaitant trouver une piste en montant. La première partie est assez facile et agréable. Mais la dernière section s’avère tout a fait hasardeuse. Louise avance devant. Par moment il faut franchir des coulées de cailloux qui me semblent tout a fait instable. Lorsque la paroi devient trop abrupte, nous devons rebrousser chemin, et trouver un autre passage. Les moutons nous voient approcher de la crête. Ils n’aiment pas bien ça et tentent de s’éloigner. L’un deux déclenche un petit éboulis, qui entraîne, 2 cailloux d’une vingtaine de centimètres. Heureusement, nous ne sommes pas dans la trajectoire.
Nous ne sommes plus qu’à quelques mètres du sommet. Nous avons bien hâte de nous y trouver, car nous avançons péniblement. Tout à coup, nous détectons un cairn sur la crête. Bonne nouvelle, il y a donc une piste sur le dessus. Nous finissons par nous y rendre.
Nous avons brûlé deux heures pour la montée. Au sommet, vision à 360. Wow!
Au nord-ouest, juste au dessus du col du Pic du Bastan, nous pouvons apercevoir le Pic du Midi de Bigorre. Nord, nord-est, une grande mer de nuages recouvre les vallées. Au sud les pentes gazonnées et les remonte-pentes d’une station de ski. À l’ouest, la vallée de lac Bastan dans toute sa splendeur. Au nord-est, près du Pas des Cars, un cumulus prend plaisir à se développer le long de la pente. Rien pour me rassurer.
Sur le GPS et sur les cartes, pas de piste pour redescendre, à part celle qui est assez loin au nord. Nous demeurons sur le sentier de la crête et allons vers le sud. Nos espoirs sont vains. Aucune piste ne semble plonger vers la vallée du Bastan. Louise se décide à descendre à la méthode mouton. Au début je n’y crois pas trop, mais lorsque je constate qu’elle se retrouve soudainement à une cinquantaine de mètres plus bas, je décide aussi de faire le mouton. Nous dévalons les premiers, des 370 mètres qui nous séparent du niveau du refuge, avec la plus grande prudence. À 17:15, nous sommes de retour, juste à temps pour l’apéro. Fiew! Quelle rando Express… mais quels paysages.
L’autre couple qui va partager le refuge avec nous et la gardienne, apparait sur la balcon (Nadine et Jean-Jacques). Jean-Jacques, s’est fendue la tête sur la pointe d’aluminium de la toiture du refuge. Cela aurait bien mérité quelques points de suture, mais ce n’est pas possible. Nous récupérons tout ce que nous avons en terme de trousse de secours. Pansements de rapprochement, bandage, ruban gommé: Jean-Jaques est sauvé.
La gardienne sonne la cloche, au menu, du canard confit….
Excellent repas, bien arrosé de vin rouge.
Une autre bonne journée de marche à notre actif. L’heure du repos est bienvenue. Nous nous retirons tous dans nos appartements.
Cette nuit, pas de problèmes de ronflage: le dortoir est coupé en deux par une porte. Nos seront tous en privés.
One Response to “Pyrénées 2011, la région de Néouvielle”
By France & André on Mai 5, 2013
Hey! Louise & Jean-Pierre! est-ce que ça vous tenterait de refaire le trek avec vos amis? -)