Pyrénées 2011 – La Via Ferrata de Coumély
septembre 16th, 2011 Posted in VIA FERRATAGavarnie, Hautes-Pyrénées, vendredi, 16 septembre 2011. La journée est splendide. Nous nous empressons de déjeuner. Nous quittons l’auberge, équipés de sacs à dos légers. Halte brève à la boutique de sports, où nous récupérons baudriers et mousquetons.
À l’office de tourisme, nous obliquons à droite sur la route D921. La température est confortable et nous marchons d’un bon pas. La route est sinueuse et descend constamment. Nous ne sommes pas trop incommodés par les voitures, mais il faut se méfier des cyclistes. Ils sont nombreux, à être montés jusqu’à Gavarnie. Et là , c’est la super descente. Le bruit de pneus de vélos qui arrivent à grande vitesse est curieusement très impressionnant.
Après 3 km de marche, nous voici à l’entrée de Coumély. Un magnifique petit pont de pierre nous permet de franchir le torrent, et d’atteindre la base du circuit.
En tentant d’enfiler nos baudriers, nous constatons, qu’ils ne sont pas totalement assemblés. Oh Oh…. Nous devons faire appel à notre bon sens et à quelques souvenirs, car dans nos expériences antérieures, tout était déjà bien assemblé. Après quelques secondes d’hésitation, Louise fini par résoudre l’énigme.
Cette via est composée de 3 sections de niveaux différents. La première partie, très facile, nous permet de bien réchauffer nos muscles. Puis un mur imposant se dresse devant nous.
Plus nous montons, plus le paysage est spectaculaire. Sous nos bottes quelques centaines de mètres plus bas, les autos circulent, et le torrent s’écoule. Nous atteignons finalement le sommet. Devant nous une passerelle est tendue vers l’autre côté du ravin. Personnellement, j’adore grimper aux rochers. Mais les ponts népalais, les passerelles et autres trucs du genre, j’aime moins.
Louise s’accroupit et dépose les pieds sur la première des nombreuses plaques d’acier percées, qui vont soutenir notre poids pendant la traversée. Il n’y a qu’un seul câble d’assurance, au dessus de notre tête. Par mesure de sécurité, nous décidons d’accrocher le second mousqueton sur le câble à main, gauche. Louise entame la traversée. Elle s’aperçoit tout à coup, qu’au câble à main, sont attachées, les nombreuses loupes qui soutiennent le plancher de métal. Par conséquent il faudra détacher le mousqueton et le rattacher de l’autre côté des loupes. Il était déjà difficile de garder l’équilibre, juste en glissant les câbles. Maintenant chaque manœuvre de décrochage et raccrochage, fait légèrement fléchir la passerelle vers la gauche. Le résultat est épouvantablement déstabilisant et inconfortable. Après une progression lente et silencieuse, Louise rejoint finalement l’autre côté du rempart.
Je m’avance à mon tour. Jusqu’au premier décrochage ça va. Au moment de raccrocher, la passerelle s’incline vers la gauche dans un petit mouvement de balancier. La panique me gagne. Après quelques minutes d’enfer, me voici enfin à nouveau sur un bon et solide rocher. Je suis à bout de souffle.
Je crois que si nous avions mis nos deux mousquetons sur l’unique câble continue, tout aurait été beaucoup plus facile. Par contre, en terme de sécurité, cela aurait été hasardeux.
Nous entamons la descente qui s’effectue dans la grâce.
Mis a part, l’épisode de la passerelle qui fut pour moi désagréable, nous quittons le site enchantés de notre expérience.
Le soleil a pris des forces, et nous décidons de nous reposer un peu au bord de la rivière du camping. Un bon bain de pieds nous fera le plus grand bien.
Puis, un dernier 4 km de marche nous permet d’atteindre notre auberge.
Depuis déjà deux ans, nous connaissions l’existence de cette via, dans les parages de Gavarnie. Excités que nous étions à l’idée de la visiter, nous voici enfin comblés.
One Response to “Pyrénées 2011 – La Via Ferrata de Coumély”
By Marie on Déc 30, 2011
J’ai beaucoup aimé. La description de chacun des passages m’a fait vivre quasi la traversée me donnant à moi aussi des frissons. Vous êtes formidables pour affronter de tels défis. Bravo et Félicitations. À quand le récit de la prochaine excursion. Je lis chacun avec un vif intérêt. Merci de me faire connaître du moins en photos ces sites magnifiques.
À la prochaine
Marie