CUBA A VÉLO 2012 – La région centre-est (Holguin / Bayamo)

JOUR 6 et 7

Jeudi 16 et Vendredi 17 février 2012, Ensoleillé

De Bayamo à Manzanillo, et jour 2 à Manzanillo

De Bayamo à Manzanillo: environ 72 km. Un peu de circulation en sortant de Bayamo. Le secteur de Bueycito, est très intéressant. La route est généralement bonne.

Les portions démesurées, absorbées au petit déjeuner devraient nous permettre de tenir quelques heures. Nous voici en route. La nuit a été réparatrice, nos sens sont aiguisés. Les bruits, les images, les sensations, se succèdent à une vitesse folle. Le vélo au petit matin, c’est comme plonger dans une piscine bien froide alors que la chaleur nous accable.

Le grand boulevard se perd dans un carrefour très agité. Nous nous arrêtons à une très grande place, qui ressemble à un terminus d’autobus, de camions, de taxis, et qui doit servir à l’occasion à différents évènements. Carte en main, nous demandons un peu d’aide à un jeune homme qui passe près de nous. C’est avec un grand sourire qu’il accepte de répondre à nos questions.

La ville s’estompe rapidement. Une première grande courbe vers le sud, et nous pouvons déjà apercevoir les montagnes de la Sierra Maestra. Arturo avait bien raison. Cet itinéraire qui passe par Buey Arriba, est un peu plus long, mais nous y trouvons tant de belles choses. De la petite école, où les plus vieux étudient à l’ombre sous les arbres, en passant par cette rivière aux eaux si limpides. De cet homme qui patiemment rempli cette immense citerne pour la transporter au village voisin, de ces rizières surprenantes, de toutes ces fleurs qui bordent les routes…

La casa

Nous franchissons les limites de Manzanillo. Nous sommes abordés par un cycliste qui s’exprime très bien en français.

La casa de Ruben A. Foncesca Rivera est située au 256 Léon, angle San Salvador. Téléphone: 57 5160 (0053) 5160

Il nous attend depuis un moment. Il est au chômage depuis peu, et le proprio de la casa l’engage pour effectuer de petites tâches, comme servir d’interprète…

La casa possède une petite cour intérieure où nous pouvons garer les vélos. Notre arrivée énerve un peu le cochon de la maison mitoyenne. Nous ne l’avons plus entendu par la suite.

La plus belle des deux chambres est déjà occupée, par deux autres cyclistes allemands. Alors, nous aurons droit à la seconde classe pour cette première nuit. Louise est un peu déçue. Mois je trouve que tout est quand même bien propre, et confortable. Le lendemain, nous montons à l’étage où nous trouvons plus de luxe et une terrasse personnelle.

À la casa, les repas sont impeccables. Les proprios sont un peu plus distants qu’aux autres endroits, mais nous finissons quand même par avoir quelques échanges intéressants… verres de rhum aidant…

Tour de ville

Manzanillo, n’est pas dénuée d’attraits. Elle dispose d’un grand malecón, et la place centrale est imposante et assez jolie. On y a trouvé par moment de petits marchés très animés. Même s’il y existe un hôtel important, et plusieurs casa particulières, nous n’avons pas vu beaucoup de touristes. Les gens semblent y passer assez rapidement.

Manzanillo, a un gros problème. On n’y retrouve aucune plage digne de ce nom. Arrivés à la place de la culture, tout semblait prometteur. Un beau parc, des arbres une belle ambiance. Arrivés près du quai, nous constatons que la plage y est complètement souillée. L’eau est tellement polluée, que les vagues semblent trop lourdes pour déferler.

À quelques mètres au large deux pêcheurs pataugent dans cette mer salle. Dommage, il fut un temps où cet endroit a du être paradisiaque.

Heureusement, nous avons pu nous rabattre sur la piscine de l’hôtel. On peut y acheter un forfait à la journée, qui comprend un petit lunch, des bières, et surtout l’accès à la piscine.

Nous avons passé un bon moment à Manzanillo. Pourtant, quand je repense à cette ville, une impression bizarre m’envahit. L’attente. Cette ville semble vivre dans l’attente de quelque chose, qui ne se produit jamais. Jour après jour, la table est mise pour un grand banquet auquel personne ne daigne assister.