VÉLO ST-HUBERT / BEAUCE – 480 km de bonheur
juillet 19th, 2007 Posted in VÉLOJour 3
Notre hôte nous a préparé un petit déjeuner de roi. C’est un avocat à la retraite qui a travaillé beaucoup pour l’aide juridique. Le café est excellent, la discussion se poursuit et le temps file. Nous quittons l’auberge après 9:00. Aujourd’hui, il fait très chaud. Nous constatons que l’hébergement en B & B n’est pas idéal. Les proprios n’aiment pas se lever trop tôt le matin. Les petits déjeuners sont servis trop tard. Pours les prochaines étapes, nous prenons la décision de coucher en motel. Nous pourrons nous mettre en route très tôt. Nous profiterons alors de la fraîcheur du petit matin, et il y aura moins de circulation sur les routes.
Au sortir du village, la piste monte abruptement pour traverser une route. Je n’ai pas le temps de retirer mon pied de ma cale. Je tombe. Heureusement, plus de peur que de mal. Nous partons en direction de Omerville et de Deauville. Un peu avant Deauville, alors que nous sommes en forêt, la piste est bloquée par un immense monticule de terre. Il y aussi des arbres qui jonchent le sol. Nous devons descendre du vélo pour franchir ces obstacles. Après quelques pieds, encore des monticules et des arbres couchés. Nous ne comprenons pas trop ce qui se passe. Il fait très chaud, et Louise se fait harceler par une mouche à chevreuil. Heureusement, j’ai du OFF. Nous trouvons ce moment très désagréable. Nous tournons en rond un bon moment. Nous finissons par aboutir à Deauville, où nous lisons une pancarte indiquant que cette partie de la piste est fermée pour l’été 2007. Merde!
Nous suivons les indications de détour et arrivons à Sherbrooke à midi, dans une chaleur suffocante. Il y a plein de circulation. Nous décidons de nous arrêter dans un stationnement de McDonald’s pour nous reposer et manger un peu. Sur la carte, nous repérons le kiosque touristique, et nous y rendons. La préposée nous indique comment retrouver la piste cyclable qui longe la rivière St-François. Nous décidons de diner à un Tim Horton. La serveuse est très gentille, elle prend des informations sur d’où nous venons et où nous allons. Elle remplit nos gourdes d’eau fraiche et de glaçons.
Puis c’est le départ pour Bromptonville. À un moment, nous sommes arrêtés sur la piste, carte en main. Un automobiliste stationne sa voiture et viens vers nous en courant. Il nous demande si nous avons besoin d’aide. Il nous indique que nous sommes sur la bonne route, mais qu’il est préférable de passer le long de la rivière, pour éviter d’avoir à monter une très grosse côte. Wow! le monde est donc bien serviable dans ce coin.
Nous arrivons à Bromptonville. L’endroit pourrait être très beau, si ce n’était des installations de la Kruger, qui massacre le paysage, surtout au niveau de la rivière. Nous sortons de la ville et traversons la rivière sur une passerelle. En l’espace de 10 minutes, Louise tombe 2 fois. Le soir on verra qu’elle s’est fait des bleus énormes sur les fesses et les cuisses.
La journée s’étire. Le paysage qui était très beau en bordure de la rivière St-François tend à devenir moins intéressant. Nous longeons l’autoroute 55. Nous arrivons à Windsor complètement épuisés. On nous apprend alors qu’il n’y a pas d’hébergement dans cette ville! Nous sommes découragés. Nous soupons à un petit restaurant. La serveuse nous dit qu’il y a un petit motel un peu en dehors de Windsor, mais que ça n’est pas un quatre étoiles. Nous n’avons pas le choix, nous nous y rendrons. Dans le stationnement du resto, il y un monsieur qui se montre bien intéressé à notre cause… Il nous pose pleins de questions dans le genre « ça coûte tu chère des bicycles comme ça? » Le monsieur semble avoir un taux d’alcoolémie assez élevé … Nous sortons de la ville de Windsor, et repérons le motel en question . La jeune fille de l’office nous accueille avec un des ses bébés dans les bras. L’endroit est « wash », mais comme la jeune fille n’a pas l’air bien méchante, cela nous rassure.
Ça fait dure comme chambre, mais nous nous sentons quand même au paradis. On peut se laver et dormir sous un toit…. tout va bien. Demain matin, nous partirons très tôt et irons déjeuner à Richmond. En attendant nous contemplons les magnifiques couleurs que Louise a sur les fesses et sur les cuisses. Il faut dire qu’elle est plutôt sensible de ce côté. La moindre contusion prend des allures spectaculaires.
Cette journée sera l’une des plus pénibles du voyage. Nous aurions pu nous blesser en tombant, il faisait très chaud, nous avons vécu pas mal d’émotions désagréables à la fin de la journée.