La porte s’ouvre enfin…

En 2007, nous avions effectué l’aller-retour St-Hubert Millinocket deux fois dans le but de mettre les pieds sur le fameux Knife Edge. Une visibilité presque nulle et de puissants vents avaient stoppé nos ardeurs. Nous avions du nous contenter du Baxter Peak. Cette fois fut la bonne. Nous avons pu nous aventurer sur l’arête tant convoitée et ce, dans des conditions idéales. La journée a été rude et épuisante mais combien satisfaisante.

Le mont Katahdin et son Knife Edge

Le mont Katahdin est, avec ses 1 606 mètres d’altitude, le point culminant du Maine. Nommé Katahdin (la plus grande montagne) par le peuple nord-amérindien des Pentagouets, le sommet est situé dans le parc d’État Baxter. La flore et la faune de la montagne sont typiques de celles trouvées dans le Nord de la Nouvelle-Angleterre. Le mont Katahdin est l’extrémité septentrionale du sentier des Appalaches et méridionale du sentier international des Appalaches. (Réf Wikipedia)

NOTE: La photo titre provient aussi de Wikipedia et a été légèrement altérée.

CARTES GPS ET GOOGLE EARTH

Une boucle d'environ 13 kilomètres. L'ascension via Cathedral Trl est exigeante. La traversée du Knife Edge élimine la fatigue en injectant dans les veines une bonne dose d'adrénaline. Mais le retour au campement via la Helen Taylor Trl est assez pénible. La fatigue est au rendez-vous.
Le campement Roaring Brook est relativement éloigné du Baxter Peak et de son Knife Edge.

Une montagne capricieuse et
difficile d’accès

De Montréal, il faut compter presque 7:00 hres de route pour franchir la barrière du Parc Baxter dans le Maine. Katahdin est probablement la plus belle montagne du Nord-Est de l’Amérique, ce qui en fait en endroit très convoité de randonneurs.

Campés au Roaring Brook, nous nous sommes rapidement rendu compte que celui-ci était à une distance importante de l’accès au cirque katahdin et de Cathedral Trail d’où nous avons amorcé notre montée vers le sommet.

Le campement Chimney Pond tant qu’à lui est situé à l’entrée du cirque et à quelques enjambées du début des montées. Cependant, il n’offre aucun service. Il faut transporter l’eau la nourriture et tout le matériel d’un des stationnements jusqu’au campement. Malgré ce fait, le site est très fréquenté et il faut être rudement chanceux pour y obtenir une place, surtout en dernière minute.

Louise André et moi avons tout de même pu effectuer toute notre randonnée à partir de Roaring. Dommage pour France qui a du déclarer forfait juste au pied de Cathedral Trail. Son mal de dos intermittent est revenu la hanter en un bien mauvais moment. Elle a du endosser son corset et retourner au campement. C’est malheureusement sans elle que nous avons relevé le défi du Knife Ege. L’aventure a été tout simplement fantastique!

Les derniers kilomètres du retour ont été particulièrement éprouvants étant donné la distance, et le peu d’intérêt que procure la fin de la piste Helen Taylor. Après avoir pris un bain d’adrénaline sur le knife Edge, difficile d’apprécier un sentier plus banal. André, pressé de retrouver sa douce pour s’enquérir de son état, est descendu rapidement, alors Louise et moi avons pris tout notre temps. Louise avait les pieds en compote. Elle a du retirer ses bottes et s’accorder un repos plusieurs fois pendant la descente.

Pendant notre escapade France était bien revenue à Roaring avec tous ses morceaux. Pendant notre absence elle n’a pas chaumé. Lorsque nous mettons enfin les pieds sur le site du campement, nous avons peine à reconnaître les lieux. Elle a installé une tente cuisinette au cas ou la pluie surgirait plus rapidement que prévu. Tout est prêt pour le repas. Grâce à sa générosité et son énergie LÉGENDAIRE, nous n’avons eu qu’à nous installer et à relaxer confortablement en revivant chaque minute de cette journée mémorable.

Même si le lendemain nous avons du lever le campement sous une pluie battante, notre séjour fut des plus satisfaisants.

Le KNIFE EDGE va occuper une place très importante dans les tiroirs à souvenirs de notre mémoire.