Adirondacks – Mont Hurricane – Novembre 2008

Dimanche 2 novembre, 7:00 hres, nous nous mettons en route pour le mont Hurricane. Le trajet s’effectue en grande partie sur l’autoroute. À quelques kilomètres au sud de Plattsburgh, nous empruntons la 9 N qui nous mène au stationnement, du bas de la piste.

À un ou deux kilomètres avant l’arrivée (pendant un court moment), il est possible d’apercevoir l’ancienne tour de guet pour les incendies de forêt, et le sommet, qui sont ensuite cachés derrière les premières collines du début du sentier. Il fait un temps superbe. Nous nous inscrivons au registre et débutons la montée.

Nous marchons d’abord dans un sentier couvert de feuilles. Peu à peu des traces de neige sont visibles sous les arbres. La montée n’est pas uniforme. Il y plusieurs plateaux. Nous longeons et traversons de petits torrents aux eaux très limpides. Les petites chutes et les rochers sont décorés de glaçons qui scintillent, dans cette lumière très particulière du début de novembre. Nous arrivons à un premier grand marais, que nous traversons sur des troncs d’arbres équarris. Il faut manÅ“uvrer avec prudence car ils sont couverts en partie de neige et de glace. Nous arrivons à la fin des passerelles et croisons un chasseur. Il a l’air un peu bizarre. C’est toujours impressionnant de rencontrer quelqu’un avec une carabine. Le lui demande si le sentier est dans une zone de chasse. Il nous répond qu’il n’y a pas de danger, et continue son bonhomme de chemin. Un dernier regard sur cet étang paisible et nous retournons en forêt.

Le terrain reste par endroit boueux. Heureusement, on retrouve ça et là quelques un des ces billots carrés. Après avoir arpenté une forêt de conifères nous nous retrouvons soudainement en forêt de feuillus. Bizarre, il me semble qu’habituellement c’est le contraire. La montée se fait plus raide, le long d’une piste qui a des allures de cascades. La neige est plus épaisse et il faut se méfier des plaques de glaces noires. Nous retournons dans une zone de conifères. Nous pouvons maintenant apercevoir le sommet. La dernière étape s’avère particulièrement difficile, puisqu’il faut monter sur de gros rochers qui sont presque complètement glacés. Louise enfile ses crampons. Elle réussit à se hisser sur le rocher. En tenant ses bâtons je réussis moi aussi à me hisser sur cette patinoire. Encore une autre dénivellation glacée à franchir et nous arrivons au sommet.

Comme à l’habitude, c’est l’émerveillement. Point de vue à 360 magnifique. Nous nous installons pour casser la croûte. Avant de redescendre, nous montons jusque sous la tour à feu. Trois jeunes du Québec nous font part qu’ils sont déçus, car les piles de leur appareil photo ont rendu l’âme. Je leur propose de les prendre en photos et de leur envoyer les fichiers par Internet. Ils acceptent.

Nous retournons au passage délicat des gros rochers glacés, où nous croisons d’autres randonneurs. Chacun tente à sa façon, de trouver le meilleur moyen, pour réaliser la petite escalade. Le reste de la descente est très agréable. Il faut juste se méfier de la glace. Arrivés à l’étang, nous prenons une petite pose en admirant le paysage sous ce beau et chaud soleil.

À 15:30, nous nous installons dans la voiture. Nous sommes à la maison 2 heures plus tard. Une balade impeccable…

N.B.: Je me dit toujours, qu’à force de voir des montagnes ça deviendra banal … du déjà vue. Je suis surpris de constater que chaque montagne possède sa personnalité propre, et qu’à chaque fois, c’est un plaisir renouvelé.